93 fusillades à Bruxelles depuis début 2024 : « Cette insécurité pèse sur les Bruxellois »
(par Jawad Hanini) "Ce mardi 18 mars au matin, Bruxelles a de nouveau été secouée par des fusillades, tandis que la veille, une alerte à la bombe a entraîné l'évacuation de la gare de Bruxelles-Midi. Ces événements tragiques ne sont malheureusement pas des incidents isolés". C'est ce que Jawad Hanini, étudiant de 17 ans en 5e Technique de Transition et stagiaire au groupe Open Vld au Parlement bruxellois, nous dit dans cette Carte Blanche. Il lance un appel à l'action en matière de sécurité.
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Depuis début 2024, Bruxelles, capitale de l'Europe, a enregistré 93 fusillades, causant 9 morts et 49 blessés, une augmentation alarmante par rapport aux années précédentes. Ces violences sont principalement liées au narcotrafic, avec des auteurs de plus en plus jeunes.
Les habitants de Bruxelles vivent dans une angoisse croissante. Des quartiers autrefois considérés comme sûrs sont désormais le théâtre de violences répétées, menaçant la qualité de vie et le sentiment de sécurité des résidents. Les témoignages des familles touchées révèlent une souffrance profonde et une peur omniprésente.
Dans une interview accordée à De Standaard en 2018, le Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, déclarait encore : « C'est ridicule, Bruxelles n'a aucun problème de sécurité. Je n'ai entendu personne le dire et on doit arrêter de le répéter. En réalité, nous exportons à tort une réputation négative. Bruxelles n'est pas dangereuse. » Oserait-il le répéter aujourd'hui ? Une chose est sûre : il est absent.
Bruxelles mérite d'être une ville où chaque citoyen se sent en sécurité, où les enfants peuvent grandir sans craindre la violence.
Face à cette situation, il est impératif que les autorités prennent conscience de la gravité des faits. Minimiser ces incidents en les comparant à ceux d'autres grandes métropoles ne fait qu'accentuer le sentiment d'abandon des citoyens. Il est crucial de renforcer les politiques de sécurité et de justice, d'appliquer strictement les lois et de mettre en place des programmes de prévention efficaces afin de protéger les habitants et de restaurer la confiance dans les institutions.
Un débat urgent et sans tabou doit être mené sur la fusion des zones de police et le renforcement des compétences du Ministre-Président, dont l'inaction face à la gravité de la situation suscite de vives préoccupations.
Au niveau fédéral, il est également nécessaire de renforcer les ressources de la police fédérale à Bruxelles, notamment en matière de lutte contre le grand banditisme et de sécurisation des infrastructures de transport. De plus, il est essentiel d'accroître les moyens du parquet de Bruxelles pour garantir une réponse judiciaire rapide et efficace face à la criminalité organisée.
Le procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil, a déjà tiré la sonnette d'alarme, soulignant l'urgence d'agir.
Bruxelles mérite d'être une ville où chaque citoyen se sent en sécurité, où les enfants peuvent grandir sans craindre la violence, et où la communauté peut prospérer sans être continuellement menacée par l'insécurité.
Jawad Hanini
Stagiaire au groupe Open Vld
Parlement bruxellois