Burgerdienst waar overheidsabdicatie faalt

11-01-2024

Deze week vroor het de stenen uit de grond. En ook een mens die niet tijdig de warmte opzocht of kon opzoeken vroor in Brussel dood. Het zou niet mogen. En toch gebeurt het. Was het een asielzoeker of een 'gewone' dakloze? Wilde die persoon geen onderdak of was er niet voldoende plaats in de winteropvang? Vragen die onbeantwoord blijven… De Onbekende Soldaat van weleer is de Anonieme Dakloze van vandaag.

Waarom gebeurt dit en hoe zit het eigenlijk met de opvang in Brussel? Lange tijd zaten we in de hoofdstad met ruim 2000 daklozen. Maar na covid en met het aanzwellen van de chronische asielcrisis pieken we boven de 7000… Met het Brussels Hoofdstedelijk Gewest hebben we de voorbije jaren wel degelijk duizenden extra opvangplekken gecreëerd en tijdens de winterkou nog honderden tijdelijke daarbovenop. We (gewest, stad en gemeenten samen) hebben dat grotendeels zelf gedaan, willen doen, maar ook moeten doen. De federale hulp komt maar mondjesmaat, onder het motto 'asiel is federale bevoegdheid, maar armoede en dakloosheid is gewestelijk'. Met andere woorden: trek uw plan.

Allemaal goed en wel, maar de overgrote meerderheid van de dak- en havelozen zijn asielzoekers, dat weet het kleinste ketje.

Komt het sommige Vlaamse en Waalse vrienden goed uit, dat constante Brusselse pompen of verzuipen? De vraag stellen is ze -helaas- beantwoorden. Men zou federaal in extra asielopvang in Brussel kunnen voorzien. Of sneller doorverwijzen naar opvang ten noorden of ten zuiden van we taalgrens. Maar men doet het niet.

Het. Gebeurt. Niet.

Ons gespartel aan de Zenne komt sommigen misschien goed uit: 'ze kunnen het niet aan' of 'hou de verworpenen der aarde maar in uw hellegat, wij willen hen niet'. Een diabolische strategie. Belgisch cynisme. 'Deze stad wil men helpen, maar het liefst om zeep' - Raymond zong het vele jaren geleden al in 'Brussels by night'.

Des te groter is mijn bewondering voor alle mensen die in Brussel de dagelijkse opvang verzorgen, in een menselijk doolhof van armoede, psychische problemen en drugs. En soms ook geweld. Deze diensten staan zwaar onder druk. Wie wil dit werk nog doen? We vinden nog mensen, maar onvoldoende.

Zou het daarom geen oplossing zijn om de eerste stappen die de federale regering zet richting burgerdienst minstens in de wintermaanden rechtstreeks te oriënteren naar deze opvang? Meer en meer jongeren willen burgerdienst doen. Het aanbod wordt ook groter. Als het federale beleidsniveau dan toch iets zou kunnen doen voor haar hoofdstad, is het wel de burgerdienst versterken en inzetten waar de nood het hoogst is.

De nood aan menselijkheid.


Un service citoyen là où l'abdication gouvernementale échoue

Cette semaine, il gelait à pierre fendre. Une personne qui n'a pas cherché à se réchauffer à temps ou n'a pas pu le faire est décédée de froid à Bruxelles. Cela ne devrait pas arriver. Et pourtant, cela arrive. S'agissait-il d'un demandeur d'asile ou d'un sans-abri "ordinaire"? Cette personne ne voulait-elle pas être hébergée ou n'y avait-il pas assez de place dans le centre d'hébergement d'hiver ? Des questions qui restent sans réponse... Le soldat inconnu d'autrefois est le sans-abri anonyme d'aujourd'hui.

Pourquoi en est-il ainsi et qu'en est-il des centres d'hébergement à Bruxelles ? Pendant longtemps, la capitale comptait plus de 2 000 sans-abri. Cependant, après la covid et l'amplification de la crise chronique de l'asile, ce chiffre est aujourd'hui de 7 000... Avec la Région de Bruxelles-Capitale, nous avons créé des milliers de places d'accueil supplémentaires ces dernières années et des centaines de places temporaires en plus pendant le grand froid hivernal. Nous (la région, la ville et les communes) l'avons largement fait nous-mêmes, nous voulions le faire, mais nous devions aussi le faire. L'aide fédérale ne vient que rarement, selon la devise "l'asile est une compétence fédérale, mais la pauvreté et le sans-abrisme sont des compétences régionales". En d'autres termes, il s'agit de tirer son épingle du jeu.

C'est bien beau, mais la grande majorité des sans-abri et des sans-logis sont des demandeurs d'asile, tout le monde le sait.

Cela convient-il à certains amis flamands et wallons que Bruxelles continue de pomper ou de couler ? Poser la question, c'est y répondre. On pourrait, au niveau fédéral, prévoir un accueil supplémentaire des demandeurs d'asile à Bruxelles. Ou orienter plus rapidement les demandeurs d'asile vers des centres d'hébergement au nord ou au sud de la frontière linguistique. Mais on ne le fait pas.

On ne fait rien!

Notre piétinement sur la Senne peut convenir à certains : "Ils ne peuvent pas le supporter" ou "Gardez les parias de la terre dans votre enfer, nous n'en voulons pas". Une stratégie diabolique. Le cynisme belge. « On veut aider cette ville, comme en tirant un homme qui se noie vers le fond de l'eau " - Raymond l'a chanté il y a de nombreuses années dans "Brussels by night".

Mon admiration est d'autant plus grande pour toutes les personnes qui hébergent quotidiennement des Bruxellois, dans un labyrinthe humain de pauvreté, de problèmes de santé mentale et de drogue. Et parfois la violence. Ces services sont soumis à une forte pression. Qui veut encore faire ce travail ? Nous trouvons encore des personnes, mais pas assez.

Ne serait-ce donc pas une solution que de diriger les premiers pas du gouvernement fédéral vers le service civil, au moins pendant les mois d'hiver, directement vers ces maisons d'accueil ? De plus en plus de jeunes veulent faire un service civil. L'offre augmente également. Si la politique fédérale pouvait faire quelque chose pour sa capitale, ce serait de renforcer le service civil et de le déployer là où le besoin est le plus grand.

Le besoin d'humanité.